[ PV Bill ] Ballade dans les rues

Il prend ma main entre la sienne et la dépose contre son torse. Je sens son cœur battre la chamade. Ce simple contact me donne des frissons. Alors qu’il détache sa main de la mienne, je la laisse là, contre ce corps si frêle, mais qui m’enivre d’une quelconque manière.

« Ils battent à l’unisson »

Un large sourire se dessine sur mes lèvres charnues. Au moins maintenant, j’avais la certitude que nous dansions sur la même chanson. Je me blottis dans ses bras ne serait-ce qu’un instant. Je veux savourer ce moment le plus longtemps possible. La chaleur de son corps ne tarde pas à me réchauffer. Je suis si bien à cette proximité. Je lève finalement les yeux vers lui et je prends sa main entre la mienne. Je l’attire vers moi pour qu’il me suive. Nous sortons de la salle de bain et je me mets à marcher dans un couloir, lui à ma suite. Je tombe enfin devant deux pièces qui semblent être des chambres, une tapissée de femmes osées et une autre, beaucoup moins explicite. Je pénètre dans celle-ci, j’imagine que c’est la sienne. Puis, je me couche dans son lit. Il vint aussitôt me rejoindre. Je me collai instantanément contre son corps.

- J’aimerais rester là, ici avec toi. Je suis si bien, soufflais-je au creux de son oreille.

Il déposa ses lèvres humides contre ma joue chaude. Je fermai les yeux, savourant ce contact délicat, mais qui me faisait un effet fou. Était-ce de l’amour? Je ne saurais dire. C’était si précipité comme rencontre. Pourtant, dès le premier instant, je sus qu’il y avait quelque chose de spécial entre nous deux. Dire que maintenant, j’ai refusé de coucher avec lui. J’aurais peut-être du écouter mes pulsions? Enfin bref…

Sa bouche pris contact avec mon oreille. Cette sensation apaisante commençait peu à peu à me chatouiller. J’échappai un petit rire, amusée. Bill rigola à son tour.

« Tu sais, je ressens exactement la même chose, tu as su mettre les mots sur mes sentiments. Ça me rassure de voir ta réaction, j'avais si peur de m'être emballé »

Mes yeux se perdirent dans les siens. Je tentai durant un bref instant de décrypter autre chose que de l’insécurité, dans ses magnifiques yeux marron. Une lueur qui m’était inconnue avant aujourd’hui, se dévoila sans gêne. C’était de la passion. Cette même passion qui nous avait lié ensemble dès le premier regard. Je souris, lunatique. Puis, je réalisai finalement que je devrais peut-être enfin dire quelque chose.

- Bill, est-ce que c’est la première fois que tu ressens quelque chose d’aussi intense? Demandais-je plutôt septique.

J’effleurai mes doigts contre ses lèvres ainsi que sa joue. Bientôt, je retirai une nouvelle mèche de ses cheveux qui m’obstruait la vue de son visage en entier.

Il ferme les yeux un long moment. Ce silence m’effraie, mais je ne dis rien. Après tout, je ne devais pas m’attendre à ce qu’il réponde aussi vite. Il semble si concentré que je ne peux m’empêcher de sourire.

« Je dois t'avouer que j'ai déjà eu ... une aventure avec ... un garçon ... »

Bien que j’avais cru qu’il était homosexuel au départ, cette réponse me surpris tout de même. Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’il m’avoue quelque chose comme ça, aussi rapidement. Puis, reprenant mes esprits, j’embrassai le bout de son nez, un sourire aux lèvres.

- Tu sais, je voudrais tout savoir sur toi et ça me touche sincèrement que tu me dises ça. Quelque part, c’est que tu dois me faire confiance, soufflais-je, confiante.

Je déposai une main contre sa joue. Sa peau était si douce que je ne pouvais me priver de le toucher, trop longtemps. Caressant son visage bouillant, je l’écoutai me conter ses petites confidences. J'aimais lorsqu’il se plongeait dans ses monologues. Ça me faisait franchement craquer. La façon dont il disait les choses avec sérieux, c’était tellement mignon.

- Tu sais, tu es le seul et unique pour moi aussi. Tout est allé si vite, mais je ne regrette rien, soufflais-je doucement, le regardant dans les yeux.

Je fis une pause, comme si je voulais établir un genre de suspense. Un sourire malicieux s’afficha sur mes lèvres charnues.

- Je ne regrette rien, peut-être mise à part de ne pas avoir voulu aller plus loin, confiais-je, amusée.

Puis, je scellai mes lèvres contre les siennes. Bientôt, nos langues se joignirent, dansant sur la plus belle musique. Celle du rythme de nos cœurs qui accéléraient à l’unisson. En un rien de temps, je m’installai à califourchon sur lui.

Bill m’écarta de son étreinte. J’haussai un sourcil durant une fraction de seconde, cherchant l’erreur. Cependant, il n’y en avait aucune. Sa bouche se terra au creux de mon oreille. Puis, il souffla quelques mots qui me réprimèrent des petits chatouillements.

« J’ai envie de toi. »

Mon rythme cardiaque accéléra subitement. Je sentais mon corps bouillir de désir. Mes lèvres se scellèrent à nouveau contre les siennes. Nos contacts tendres devenaient de plus en plus fougueux, mais toutefois, sincères.

- J’ai envie de toi aussi, soufflais-je entre deux échanges.

Je retirai son chandail et le mien à une vitesse incroyable. Souriant malicieusement, je couvris son torse de baisers, descendant de plus en plus bas. Enfin, je détachai la boucle de sa ceinture et enlevai ses pantalons. Finalement, je me mis à embrasser son tatouage, près de son aine.

Bill déposa un baiser sur mon front et s’attaqua à son tour à mes pantalons, qui semblaient franchement le déranger. Une lueur de perversité traversa mon regard tandis qu’il jouait avec l’élastique de mes sous-vêtements. Par la suite, il me vola un furtif baiser sur les lèvres. Une main sur sa joue, j’entrepris de le caresser délicatement. Une légère inquiétude emplissait mes yeux, mais je lui faisais tout de même confiance. Je voulais qu’il soit à moi, rien qu’à moi.

Après un petit moment entrelacé, je me redressai le haut du corps, entreprenant moi-même de détacher mon soutien-gorge. Ensuite, je l’envoyai valser à l’autre bout de la pièce. Je souris malicieusement avant de laissai glisser mes deux mains contre son torse. Une fois au niveau de ses boxers, je les lui retirai lentement, le faisant languir. Puis, j’effleurai mes lèvres le long de son sexe excité, faisant grimper l’envie.

- Tu ne peux plus changer d’idée maintenant, dis-je en feignant de rire.

Je souris malicieusement, me laissant désirer. Ça marchait bien en fait. Une main caressant son ventre et l’autre tenant sa virilité habilement, je déposai mes lèvres contre son membre et émit une certaine pression. Par la suite, je me mis à « jouer » avec à l’aide de ma langue. Levant les yeux vers lui, je souris, satisfaite de remarquer qu’il appréciait. Je continuai mon petit manège, amplifiant de plus en plus mon mouvement alternatif sur celui-ci. Sous ma main posée contre son corps, j’arrivais à ressentir les palpitations de son cœur battrent la chamade. Sa respiration était plutôt bruyante, mais l’entendre gémir c’est ce qu’il y avait de mieux. Il posa subitement sa main sur ma tête, toutefois, je le laissai faire, soumise. Après tout, c’était bien lui qui en profitait en ce moment.

Le climat tantôt calme, devenait de plus en plus enflammé. J’étais consciente de ce que nous nous apprêtions à faire et pour rien au monde je nous arrêterai. Du moins, pas cette fois. J’ai incroyablement confiance. Je tiens à partager ce moment avec lui. Quelques minutes après m’être exécutée docilement, j’approchai ma bouche en creux de son oreille, un sourire aux lèvres.

- Bill, fait moi l’amour, soufflais-je avec un brin de sensualité dans la voix.

Je le laissai retirer le peu de sous-vêtements qu’il me restait, confiante et bouillante d’excitation. Il m’allongea sous lui et je pus enfin le sentir en moi. Ce délicat contact me réprima un frisson le long de mon échine. Je fermai instinctivement les yeux, savourant cette intimité partagée. Il entreprit de longs et lents va et vient. En fait, je crois qu’il avait peur de me briser, voulant éviter de faire une erreur. Je posai mes lèvres sur les siennes, tandis qu’il continuait.

- Bill…han…va plus vite, soufflais-je entre deux baisers.

J’étendis chacun de mes bras, à l'écart de mon corps, m’abandonnant entièrement. Mes doigts se crispaient contre les draps du lit, l’extase venait peu à peu. Je tentais malgré moi de stabiliser ma respiration, mais je n’y arrivais pas, beaucoup trop excitée.

Ses ongles s’enfonçaient dans ma peau, mais ça m’était complètement égal. Je ne pensais à rien mise à part à cet instant de plaisir intense. Ces gémissements me donnaient envie de crier, ce que je ne tardai pas à faire malgré moi. Sa fougue m’épuisait, mais je n’en tenais pas compte. Alors qu’il ralentissait soudainement, j’agrippai brusquement mes mains dans son dos, enfonçant à mon tour mes ongles dans sa peau. Il semblait tout aussi indifférent que moi face à la douleur. Ma respiration n’en finissait plus d’accélérer dangereusement. Je sentais l’extase m’enivrer enfin. Échappant un cri de jouissance, je cambrai les hanches serrant le corps de Bill contre le mien. Toutefois, il continu encore étant donné qu’il n’était toujours pas venu. Par la suite, je crus apercevoir un sourire sur le coin de ses lèvres, probablement satisfait de la tournure des événements. J’en fis de même et je constatai qu’il se mit à accélérer à nouveau, se préparant à venir j’imagine^^.

Il vint enfin. Sa chaleur se répandit, beaucoup plus physiquement, à l’intérieur de moi. Quelques secondes après, il se colla davantage à moi, stabilisant sa respiration. J’en fis de même, essoufflée par cette fougue. Sa peau humide contre la mienne me fit frémir, cette sensation me plaisait. Dans ces cas là, je savais avec certitude que ce n’était pas qu’un beau rêve. Je souris pour moi-même, et je caressai ses cheveux en bataille. Les yeux clos, je poussai un soupir de bonheur. J’étais si bien à cette proximité.

- Bill…

Je m’arrêtai de parler durant une longue seconde. Je m’inquiétais de la suite, mais je n’osais pas en parler. Était-ce réellement sérieux?

- Demain, est-ce que…est-ce que tu voudras toujours de moi? Me risquais-je à demander.

À la fois comblée et souciante, je me mis à fixai le plafond avec obsession. Je n’osais pas le regarder. Je commençais même à me demander si j’avais réellement envie de savoir.