[ PV Bill ] Ballade dans les rues

Marcher. Admirer. Photographier. C’était probablement les 3 mots qui décrivaient le mieux ce que je faisais depuis au moins une bonne dizaine de minutes. Je l’aimais bien ce pays en fin de compte. L’endroit était unique et les maisons de ce quartier étaient tout à fait magnifiques. Faut croire qu’il y a des gens assez riches pour se payer ce genre de luxe. Enfin, je pris encore quelques photos ici et là, à l’aide de mon appareil de haute technologie.

Après un moment à contempler les alentours, je décidai de m’asseoir sur le trottoir et d’examiner avec attention les images que j’avais capturées un peu plus tôt. Je souris parfois à la vue de plusieurs d’entre elles. Puis, je me mis à fredonner une chanson que j’avais entendue à la radio ce matin. Je ne connaissais pas le groupe, mais j’aimais beaucoup cette musique.

« ich muss durch den monsun - hinter die welt
ans ende der zeit - bis kein regen mehr fällt
gegen den sturm - am abgrund entlang
und wenn ich nicht mehr kann denk’ ich daran
irgendwann laufen wir zusammen
durch den monsun
dann wird alles gut »

Je l’aimais bien cette chanson. Je l’avais entendu à quelques reprises seulement, mais tout de suite, elle avait grandement attiré mon attention. Je continuai donc à la fredonner paisiblement, même de plus en plus fort. J’étais peut-être un peu trop dedans si on peut dire…Soudain, des bruits de pas derrière moi, me firent sursautée. Je m’arrêtai brusquement de chanter et je me retournai systématiquement. J’ouvris de grands yeux à la vue de cet homme vêtu ainsi. Mes joues devinrent roses, j’étais mal alaise. Selon moi, lui aussi pourrait avoir une raison de l’être. Cependant, je m’efforçai de sourire un peu.

« Euh…Salut. Désolé si je dérangeais… »

Je baissai les yeux, un peu honteuse de moi-même.

Il y avait un certain malaise dans l’air. Disons que je n’aimais pas faire partager ma voix et je dois dire qu’il était bien cocasse de se promener ainsi dans la rue. Je rougis à nouveau et au même moment, il me présenta sa main afin que je me relève. Je la pris volontiers entre le mienne et curieusement, je remarquai au passage qu’il avait une manucure. Et bien, je ne rêverai pas trop alors…Il est peut-être aux hommes^^. Je lui souris gentiment en espérant en mon fort intérieur qu’il allait briser la glace…

« Non non, tu ne me déranges pas. Au contraire. J’avais envie de savoir qui s’époumonait à chanter une de mes chansons. »

Abasourdie, j’ouvris de grands yeux. Ma bouche devint subitement sèche. Je ne savais trop quoi dire à ça. Finalement, je repris mes esprits en constatant que devais vraiment avoir l’air ridicule.

- Je…Tu…Je ne savais pas. Hum,, c’est quoi le nom du groupe? Demandais-je un peu embarrassée de ne pas le connaître.

Bizarrement, il me parla avec un ton presque accusateur. Je reculai d’un pas, un peu surprise de cette subite impulsion. Je baissai ensuite les yeux, vraiment honteuse. Pourquoi était-ce si stupéfiant que je ne connaisse pas ce groupe? Cependant, il enchaîna. Heureusement, il semblait plus calme, disons moins révolté qu’un peu plus tôt. Je soupirai de soulagement et l’observai, sans le regarder dans les yeux pour autant. Pour une raison inexpliquée, je me sentais franchement intimidée face à lui. Il semblait peut-être populaire, mais pour moi, il était une personne tout à fait normale qui venait de s’adresser à moi sur un ton agressif.

- Vous êtes probablement populaire…si ça semble si étrange que je ne vous connaisse pas. Toi…Tu occupes quelle place dans le groupe?

Au moins, il s’était aperçu lui-même qu’il avait réagit étrangement. Ensuite, il enchaîna instantanément en commençant par s’excuser.

« Désolé, c'est juste que j'ai été un peu surpris par ta réaction. En effet, nous sommes populaires et parfois, ça me monte à la tête. Moi, je lui chanteur, ce qui me permet d'affirmer que tu as une voix assez mélodieuse, j'ai presque pu entre la partition sans erreurs, tu as l'oreille musicale. Et toi, qu'est-ce que tu faisais sur ce troittoir ? »

Agréablement surprise, je rougis de plus bel. Moi, une voix mélodieuse? Je souris gentiment, amusée. C’était probablement le sourire le plus sincère que je lui adressais depuis le début de notre conversation.

-Je...merci. Si je peux me permettre, je te retourne volontiers le compliment. En fait, c’est surtout ta voix et les paroles qui m’ont attiré, mais je ne dis pas que la musique est mauvaise.

J’étais un peu soulagée. L’atmosphère, qui pesait un peu plus tôt, tombait peu à peu. J’étais déjà beaucoup moins embarrassée.

- En fait, je prenais quelques photos ici et là. Bref, ce n’est pas vraiment important…Au fait, je m’appelle Heilwig et toi?

Je l’aimais bien finalement. Il avait peut-être semblé sur la défensive au début, mais maintenant que la situation était plus agréable, c’était différent.

"Je suis flatté que tu aimes ma voix et les paroles, je les compose. Et hum, tu as un très jolie nom si je puis me le permettre. Et moi, je m'appelle Bill, Bill Kaulitz. Malgré que ce ne soit pas important que tu saches mon nom de famille à la première rencontre mais j'ai pensé que ça t'aiderais peut-être à me replacer. Si tu avais déjà entendu mon nom ..."

Au même moment, je fus prise d’un petit rire moqueur. Aurais-je dû lui donner mon nom de famille? Je ne pense pas, il se fou probablement de qui je suis. Il est tout de même une star, mais il veut peut-être simplement restée poli. En tout cas, moi je ne pensais pas comme ça.

- Tu sais, je suis bien intéressée à connaître Bill KAULITZ, moi. La célébrité que tu es sans aucun doute peut être très admirante, mais ce n’est pas que ça qui importe dans la vie.

À vrai dire, en ce moment, je n’arrivais vraiment pas à savoir ce qu’il pouvait bien penser de moi. Peut-être qu’il se foutait complètement de cette petite attention que je lui prêtais. Pourtant, je devais me rendre à l’évidence que je me trompais…

"Tu sais , comme je suis encore en peignor, est-ce que peut me permettre de t'inviter à rentrer chez moi ? Le temps que je me change et ensuite on pourrait reprendre cette discution..."

Il voulait reprendre cette dicussion. Ça voulait probablement dire que je n’étais pas si inintéressante que ça. Je lui esquissai donc un large sourire, ravie.

- Avec plaisir, répondais-je gentiment.

Il entama le pas devant, moi sur ses talons. Je pris mon appareil photo entre mes mains et je capturai une photo de lui de dos. Je souris en feignant de rire.

- Il faut bien garder un souvenir de cette rencontre. Tu sais que c’est vraiment très approprié de sortir dans cette tenue, dehors, surtout si tu es une star.

Évidemment, j’espérais ne pas l’avoir vexé -_-'

Heureusement, il eu exactement la réaction que j’attendais. Je lui souris avec grand plaisir et je lui montrai instantanément la photo que j’avais prise de lui. Ce n’était pas grand-chose, lui qui était probablement pas mal habitué à se faire prendre en photo.

- Peut-être que je pourrais faire part de cette photo à un magazine.

Je lui fis un sourire hypocrite, mais amusé. Il changea subitement d’expression, assurément surpris.

- Ne t’inquiète pas, je n’ai pas de mauvaises intentions. Je ne ferai pas ça.

Un peu plus loin, il y avait une énorme maison. Sans trop savoir pourquoi, j’avais l’intuition que c’était elle, sa maison. J’ouvris de grands yeux impressionnés.

- Si tu tiens vraiment à avoir une photo de moi, alors tient en voici une.

Je retirai de mon sac une photo que j’avais prise de moi, pour un travail. J’étais assise sur le gazon en dégustant le parfum d’une petite fleur rose. (Sur la photo)

Bizarrement, mon « ami », si on peut dire, eu une réaction que je n’attendais pas tellement. Il me remis la photo en mains, puis me tendit l'autre main. Apparemment, il attendait quelque chose de ma part. Qu’est-ce que c’était? Je n’en avais aucune idée. À mon grand soulagement, il remarqua mon visage bondé d’incompréhension et me fit finalement savoir de quoi il s’agissait.

« Bien tu sais, j'aurais préféré un cliché plus personnel, du genre du mien, tu comprends ? Mais cette photo est magnifique, je t'assure. Ça n'a rien à voir avec ça. »

Je lui souris tout aussi gentiment qu’un peu plus tôt. Je lui prêtai volontiers mon appareil. Au passage, ma main frôla la sienne. Je frissonnai légèrement en espérant que ça n’est pas été trop apparent.

Pour une personne qui avait avoué qu’il se prenait parfois la tête avec sa célébrité, j’ai beau cherché, je n’en ai remarqué aucune trace. Je ne sais pas tellement pourquoi, mais il semblait vraiment excité à prendre une photo de moi. J’eu un léger rire, mais je réussis tout de même à sourire comme du monde^^ quand la photo fut prise. Aussitôt fait, il se dépêcha à la regarder. Je m’approchai de lui afin de la voir aussi.

- Fait moi voir, soufflais-je doucement.

Mon épaule effleurait la sienne, tandis que mon visage était à proximité du sien. C’était plutôt bizarre comme sensation, mais pas désagréable.

Pendant un instant, je cru l’apercevoir du coin de l’oeil humer mon odeur. Cependant, je divaguais probablement. Il faut vraiment que j’arrête de me faire des idées comme ça. Bref, la photo était plutôt bien, mais de toute façon, qui est-ce qui adore se regarder en photo? Son avis était plus important que le mien disons. Un instant après, il entama à nouveau le pas, je le suivis docilement. J’étais excitée à l’idée de voir sa grosse maison. Quand j’y pense bien, était-ce une chance que moi, Heilwig Weiss, une fille inconnue, rentrait dans la maison de Bill Kaulitz, chanteur du groupe Tokio Hotel? Hum,, je dirais probablement que oui, j’étais chanceuse. Une fois devant la porte, Bill l’ouvris et m’invita à renter. Au même moment, j’ouvris de grands yeux. Woh! C’est ça sa maison! C’est spacieux, ça c’est sûr!

- C’est chouette chez toi, lui dis-je en souriant adorablement.

J’observai la direction qu’il me pointait. Tiens, un fauteuil en cuir. L’instant d’après, il m’invita à m’asseoir pendant qu’il irait se préparer. Je m’exécutai sans broncher.

- Tu sais, prend tout le temps que tu veux, je n’ai pas envie de partir…

Je rougis légèrement. Qu’est-ce que je viens de dire là?! M*rde! Je me repris presque instantanément en ayant l’air le plus naturel possible.

- Je…ne suis pas PRESSÉE de parti, dis-je en accentuant un peu le ton sur le mot "pressée".

Je toussotai, mal alaise et je détournai les yeux. Je n’osais même pas le regarder. Qu’est-ce qu’il allait penser de moi maintenant?

Étrangement, il ne dit rien, mais il me sourit tout de même. Je soupirai de soulagement avec le plus de subtilité possible. Peut-être venais-je d’esquiver un autre malaise? Je lui rendis volontiers son sourire avant qu’il ne disparaisse. Cependant, il revint presque aussitôt.

« Tu veux quelque chose à boire ? »

Alors que j’avais déjà remarqué l’aquarium, je me retournai à nouveau vers lui, afin de lui prêter de l’attention. Je lui souris poliment.

- Non, mais c’est gentil de demander, confiais-je calmement.